Le silence est une paresse du cerveau.
Une apathie qui berce l'assemblée des
choses.
Le silence est parfois plus vide qu'un grenier
abandonné.
Qu'un souvenir-mirage où s'épanouirait la
roue d'un soleil de raphia si immense qu'il ne
pourrait, bien sûr, qu'être content de lui.
Le silence est parfois aussi rencogné,
humide, ronchon. Pareil à un enfant puni,
fermé, là, au fin fond d'une petite cuisine
bancale et exiguë.
Le silence emprunte beaucoup à la couleur
de certains jours. Granitique ou
marécageux, spongieux, charbonneux,
aveuglant...
Il leur emprunte aussi l'odeur : moisissure,
feutre, pain chaud, bois des meubles
statiques et lourds...senteur des aiguilles de
pin, de l'attente-bâillon-et-nappe.
Mais pourquoi je vous parle de ça ?
Sinon...pour cerner un silence ? Que j'ai senti
peut-être en moi. Ou plus loin, au fond du
logis.
Patricia Laranco.
29/12/2020.
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