jeudi 27 juin 2019

Trois courts poèmes de Patricia LARANCO (Moris/France).



A la fenêtre :
je respire les nuages-îlots que le vent pousse,
je respire le ciel et la lumière collée, crue, aux murs,
je respire le lointain, le nomadisme, la nudité
les aspirant à toute force et les logeant dans mes poumons.
J'apprends leur odeur mais je ne plaquerai aucun mot dessus;
le plus que je peux faire, c'est en placer quelques uns autour 
avec l'espoir, humble et, à coup sûr, vain
d'en donner une idée.















Resserré entre le passé et l'avenir,
moi je trouve que le présent est bien petit,
une ombre qui galope, est pressée d'en finir,
un sas entre deux portes entrebâillées, où l'air
prend la forme plumeuse d'un toupet
de neige.
















La pureté claire, transparente du ciel,
le fumet de la pluie fraîchement déposée
mêlé à celui de la terre, plus obscur
et à celui des végétaux alourdis,
tout cela
excite la chanson des oiseaux
qui à l'instar des fins nuages lumineux
ne pensent plus qu'à prendre leur bain
dans l'azur.



























Patricia Laranco








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire