SCISSION.
La
solitude d’une Vie,
c’est
cette frontière de peau
qui
dessine résolument
l’abrupte
présence
d’un
corps
emmitouflé
dans son exil,
produit
d’une
brute scission.
Oui,
cette sécession : c’est ça,
cet
égarement
dans
la nuit,
dans
les crevasses bleues du froid,
entre
les éclats de néant
qui
papillonnent autour de lui
pépites
aux arêtes mordantes.
Et
lui, le bloc de chair compact
qui
se perçoit
inachevé
comme
en le mythe de Platon
ou
celui de l’Eden perdu
(est-ce
mirage
ou
souvenir ?) !
La
solitude d’une Vie :
peau-rempart,
esprit encagé
nés
d’une fracture du Tout
dont
témoigne un ombilic nu
quête
confuse du lien comme un temps
à
reconquérir.
La
solitude d’une Vie : cette dérive séparée,
de
faux-semblant de relation
en
partage toujours partiel.
On
n’est jamais que seul et un même si
l’on
est incomplet ;
il
n’est pas de proximité
réelle
pour un corps, un cœur
prisonniers
de
leur être à part
et
voilà :
cela
est tout dit.
Patricia
Laranco.
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