Dénudé à présent,
L’arbre noir livrait
Ses racines à la glace.
L’odeur se faisait moite,
Les paupières classaient
Déjà les souvenirs.
L’homme comptait ses doigts
Où passaient par instant
Des péniches moussues.
Les poètes disputaient
Quelques graines aux oiseaux.
*
Inlassable moi-même,
Je dirais l’homme sourd,
Homme pesant,
Chargé d’alcool et de sagesse
Inscrivant ses forêts
Aux défauts des cuirasses.
*
Inlassable ai-je dit,
Répétitif aussi,
Pareil au lourd martèlement des bielles
Au porphyre des nuits.
José LE MOIGNE.
In Blessure d’ombre, José Millas-Martin éditeur, Paris, 1976.
©
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