Blanc comme ta peau
Noir comme ton cœur
Gris comme mes pensées quand mes pensées, impuissantes, te hèlent
Blanc comme le lait de l’oubli
Noir tel la nuit du souvenir
Gris, comme ce faux-semblant de vie qui s’agite encore dans mes veines aigries
Je suis de silex, mon amour
Et je suis de givre
Et je suis de glace et de feu
Je suis tel le Sphinx
Assis sur mon trône millénaire
Je m’effrite silencieusement dans le silence de l’énigme
Il n’y a nulle attente à la mesure de l’attente
Attendre. Espérer.
Attendre et se dissoudre dans l’élément même de l’attente.
Attendre et mourir dans l’acte même d’attendre.
Quant à moi, je n’attends plus rien.
Je respire cet air vide. J’inhale cette absence amorphe. Comme si personne ni rien ne manquait à l’espace de mon attente. (Mais cette attente !) – Qu’est-ce qu’elle attend en moi ?
J’ai vécu jusqu’à ce jour sous l’aile diaphane (dans l’asile diaphane) d’un songe.
Fantôme.
L’attente n’attend plus rien.
Pas résigné (mais plus résigné que jamais). Attendant, je n’attends rien ni personne. Car cette absence a miné tout l’espace de la survie.
Il n’y a plus rien, mon amour.
Plus ni toi ni moi.
Plus d’espace même.
Tu peux à présent dormir.
Bonne nuit.
Hicham OUADGHIRI.
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