Je m'arrête
Un instant
Pour dire
Le bleu du cœur.
L'homme se meurt.
La rumeur est tenace.
Son agonie traverse
Les siècles
Et l'amour peine
À refaire le monde.
La paix est volage,
Elle est une brindille
Virevoltant
Au gré des humeurs
Et des jours,
Du désir et de la nuit,
De nos pulsions
De mort et de vie,
Du chaos nécessaire
Et du deuil.
Alors
Je vous le dis
Sans grande attente
L'époque est banale,
Les êtres
Se séparent,
Le sang demain coulera
Et en attendant
La fin définitive
Le rêve est condamné au bûcher.
Mais
En attendant
Puisqu'il y a urgence
De tendresse
Je la caresserai,
Je lui dirai
Des mots doux,
Fragments
D'un cœur déchiqueté
Et je lui ferai l'amour.
Au loin,
Un nuage gris
Plus bas que les autres
Abolit toute possibilité
D'illusion.
Au gré
De sa petite mort,
Sans assurance vie,
J'attends
Et je souris.
Gillian GENEVIÈVE.
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