Un espace tant qu'il est temps.
La page vierge est une steppe froide. Qui intercepte le soleil. Aussi blanc que les mots morts-nés.
La page-plage ? Couleur d'os. De sillages et d’effritements.
Le temps et l'espace, unis, y ont étiré leur membrane floue. Le paysage mouillé, chiffonné qui pend aux fenêtres ouvertes n'y peut rien.
Mais l'attente se repaît tout aussi bien de lumière que d'ombre inerte.
Quand l'attente et la lumière fusionnent, elles adhèrent à l'herbe. Elles promettent des encerclements qui sont des lendemains. Et l'âme recluse entre ses parois crâniennes se met à faire des huit.
La vastitude des horizons agite ses éventails encombrés d’œillets et d'yeux - d'yeux de Dieu issus de partout, de tous les axes et faisceaux d'axes.
Des yeux dotés de très longs cils et de paillettes entrelacées, et de facettes biseautées sondant jusqu'au moindre détail.
Le temps et l'espace connaissent la direction du nombril. Le nombril continue de spiraler telle une galaxie. Nausée.
No sé.
Patricia Laranco.
Novembre 2020.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire