INACCESSIBLE "MADELEINE".
Marcher sous la pluie, écouter le bruit du vent dans les branches, forêt de Rougeau, un matin de printemps.
C’est ma façon d’être avec vous.
Le chat du voisin a ce regard de chien battu.
J’imagine votre visage parmi mille muses au même visage et qui toutes vous ressemblent.
Les muses se vengent toujours de nos trahisons.
Douceur d’oiseau.
Un aveu, une confidence entre deux portes. On ne sait jamais qui se cache.
Fermer les yeux, vous suivre sirène tentatrice des profondeurs, encore plus loin, là d’où on ne revient pas. Peu à peu on s’éloigne, on se rapproche d’un tableau dont on connait chaque trait comme sa poche.
Tout n’est qu’illusion et pourtant, il suffirait d’un mot, un murmure pour que tout s’anime.
Minuscule théâtre des rêves enfouis, des opérettes oubliées. La beauté n’a pas qu’un seul visage. Elle a tous les visages.
Je comprenais que quelque chose d’extraordinaire se passait.
La souffrance des cœurs a un air nostalgique. On recherche tous désespérément, par réminiscence, son inaccessible "madeleine".
Quelque chose
qui touche au bonheur ou au malheur.
Cette inconscience d’être.
Richard TAILLEFER.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire