vendredi 29 novembre 2024

Un texte, bouleversant, du poète français Richard TAILLEFER.




Ce quotidien
A bout de souffle
Plaie
Que plus personne ne veut voir

Prisonnier
De trop d’absence
De solitude et de silence

Chaque nuit cogne
Comme un pavé dans la tronche

Tes cris se perdent
Contre les parois de l’indifférence

À trop compter les minutes
À force d’oublier

Tu t’abandonnes aux chimères
Dans une interminable fuite vers nulle part
Il ne suffit pas d’allonger le bras
Pour toucher du doigt le bleu du ciel
Ni ravin assez profond
Pour y jeter les pires solitudes

Allumer Toutes les lampes
Les éteindre une par une
Pour s’habituer à la nuit










Richard TAILLEFER.





















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