jeudi 28 novembre 2024

Un texte de Ouhibi Khaled SAIDI (Algérie).

 



La nuit était presque vide. Seule la lune tournait en rond dans son orbite, oubliée des poètes partis se distraire dans des joutes imaginaires. Les derniers passants se pressaient de quitter les rues désertes pour aller rejoindre les murs de leurs maisons froides.

Une musique sans esprit se fait entendre à quelques pas du pont Mekerra. Le regard sans fard, fatigué par une journée harassante, se laisse aller à une divagation sans retenue. Il imagine la rivière coulant avec fureur vers Sarno, l'inondant à volonté et débordant le trop plein d'eau sur l'étendue de la plaine assoiffée. Sauf que le vent a soufflé sans pluie, il a déplacé les dunes de sable du Sud au Nord, faisant de l'ocre l'unique palette disponible.






Ouhibi Khaled SAIDI.
















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire