(Poème dédié au peuple de Gaza martyr.)
Sang, cendre, fer égalent guerre,
hideux chaos, monde détruit,
hérissé autant qu'éventré;
terrible masque grimaçant
suintant la saleté, la suie
par la fumée.
Sang, cendre, fer éparpillés
sont la négation de la Vie,
ils éliminent le printemps
pourtant prêt
à chasser l'hiver.
Dans le vacarme et le fracas
les bourgeons cessent de percer,
nul ne regarde plus le ciel
pour ses nues et pour leur beauté
mais pour les avions de la Mort
et les chants des oiseaux
s'éteignent.
Les rires d'enfants se font pleurs,
pleurs de peur, appels au secours
et ceux qui n'y sont pour rien
se terrent au-dessous du sol,
au même niveau que les rats,
gelés, ratatinés
d'attente,
rivés
à mince brin d'espoir
quoique hébétés d'étonnement.
Patricia Laranco.
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