Pour mon père.
Ils étaient vingt-trois par un temps d’eau et de marne refermé sur le soir. Ayant tous répondu par l’aigu d’un ongle s’enfonçant dans leurs paumes. Pour un feu simple et de braises. Vêtus de vent et de courage. De sèves et de sang pour offrir leurs chairs à l’offensant. Éveillant leurs coeurs. Pour que tombe le voile jusqu’au silence des armes. Ils avaient l’ivresse de croire. Les actes à fleur de peau. Le goût des âmes pour les mères inquiètes et les pères aux abois. Nous parlant d’humanité, d’une force indéfectible. Pour eux, vivre était une alliance. Même né ailleurs. Le corps en mouvement où gemme le sel et l’absolu et les peurs d’enfant. Ils avaient les joues brûlantes en affrontant la mort et des larmes rouges dans la bouche. Des odeurs de tabac et d’hiver. Ils ont été fusillés à l’heure qui précède le soir pour des actes de résistance.
Ce sont des héros ! On ne vous oubliera jamais !
Dominique TEILLIER.
21/02/2024.
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