La lumière filtre entre les corps
ombrés de nos frères les arbres
errants comme clochards ambulants
pour échapper aux massacres, tous devenus sans famille
aux portes des villes de béton où
l'ironie d'être sans papiers leur coûte l'avenir.
Alchimie de corps et d'âme à
l'instant de mourir où la dignité d'être du tout nous est enlevée
Plutôt que de finir dans la prison
du plastique, civilisés, ils choisissent de finir sauvages, plus
dignement réunis au monde quelle
qu'en soit la fin.
Il ne faudrait pas raconter ce
voyage dont le secret n'est perceptible qu'aux animaux, aux roches et aux
forêts, aux cieux, aux étoiles et aux sommets qui les atteignent, aux mers et
aux désert.
Nous signerons de nos pas sur la
cendre fraîche de la combustion de nos souvenirs, de la flamme spontanée de
notre mémoire
la cendre du Phœnix qu'est notre
vie
pris entre la panique et l'ennui
nous existons au ras du sol où nous croisons nombre de reptiles rampants et
opportunistes parmi les purs cafards pauvres bêtes en si mauvaise compagnie.
CEEJAY.
©
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