samedi 8 février 2020

Les bouleversants MOTS D'UN TERRIEN du poète haïtien GREGPHILE.

























Nous nous sommes bien installés confortablement
dans notre misère
à tourner notre index dans le nez
à regarder le soleil se lever et se coucher
à nous résigner
à attendre notre sort venu d'ailleurs
à vivre dans l'espérance des ONG
à l'attente de l'aide internationale
à épeler le bonheur avec hésitation
je ne veux pas faire l'apologie du suicide.
Cependant, je ne cesse de me demander si le fait même de vivre ici
ne traduit pas notre choix du suicide.
Nous sommes à bord de ce bateau crevé  où l’eau s’écoule petit à petit.
Qui viendra nous sauver, Dieu ?
Les esprits ?
Les loas
(*) ?
A travers le monde tous les pays qu'ils soient pauvres ou non essayent de bouger ou sont en train de bouger nous,nous ne cessons de faire marche arrière.
Si nous n'arrêtons pas de nous comporter comme des gens en transit, nous périrons tous...











(*)  Puissances spirituelles de la religion vaudou.














GREGPHILE.











Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire