jeudi 28 janvier 2021

Pour essayer de réfléchir…

 

 

 

Le verre n’est ni à moitié plein, ni à moitié vide, il est les deux. C’est l’esprit humain qui a besoin de le voir à moitié plein OU à moitié vide.

 

 

 

 

 

Changement de lumière,

changement de paysage.

 

 

 

 

 

Comprendre où s’arrête notre compréhension.

Comprendre nos limites.

Comprendre que nous en avons.

 

 

 

 

 

Il est difficile de se défaire de ses habitudes, et ce, bien sûr,  d’autant plus qu’elles sont ancrées, et que nous y tenons. D’ailleurs, certaines habitudes, droit issues de notre (ou de nos) culture(s) sont constitutives de notre identité même. Et pourtant le changement de comportements, la plasticité cérébrale (laquelle, notons-le au passage, a tendance à se rigidifier avec l’âge ou sous la pression d’émotions telles que la peur, ce qui explique le fameux « conservatisme » dont font souvent preuve les « vieux » et les femmes), la capacité d’adaptation sont les conditions sine qua non de la survie, en vertu des lois de la sélection naturelle. L’arrivée brutale du nouveau Coronavirus nous le rappelle, de même que les dramatiques dégradations environnementales qui assaillent à présent la Terre et l’humanité.

L’Homme ne doit-il pas sa « fortune », sa suprématie terrestre à son ingéniosité qui lui permet de résoudre tant de problèmes et de « soumettre » la planète à ses volontés, à ses besoins en faisant, par exemple, disparaître toutes les espèces animales qui le menacent ou qui le gênent ?

 

 

(23/11/2020)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La complexité du monde écrase nos mots. Elle rend nos idées et nos concepts fragiles.

Elle remet, en somme, les pendules à l’heure. En nous ramenant vers l’humilité, la prudence.

Qui sait ? Et puis, d’abord, ça veut dire quoi, « savoir » ?

 

 

 

 

 

Ah, la lucidité, est-elle un ami, ou bien un ennemi ? C’est une satanée question.

N’est-elle pas, en tout cas, une sorte de « point culminant » de la conscience (humaine) ?

Mais l’Homme a toujours peiné à regarder la vérité en face. Animal social, habitué au mensonge social permanent, comment l’aurait-il pu ?

Déni, hypocrisie, masques, fantasmes, dogmes, croyances, fois, délires…désirs permanents que les choses soient conformes à nos volontés, souriantes, favorables, propices…espoirs, attentes visant à conférer aux jours un horizon, aux existences quelque sens.

Au fond les Hommes n’aiment pas la logique ni la science – et ils ont leurs raisons.

Le christianisme l’a bien compris, qui relie directement Dieu à l’Homme d’une façon naïve et, du coup, place de dernier au centre de l’Univers.

 

 

 

 

 

La fin d’un être, c’est, d’abord, la fin d’une perception ; c’est par conséquent, en un sens, on peut le dire, la fin du monde.

 

 

 

 

 

Les esclaves de l’argent, c’est nous. Nous le sommes tous (même si nous le sommes sous des formes différentes), du millionnaire au miséreux.

 

 

 

 

 

Les femmes se perçoivent ainsi que les hommes les perçoivent, étant donné que ce sont les hommes qui, dans toutes les sociétés humaines, dictent les règles et que les femmes, de leur côté, sont  gouvernées simultanément par leur intense sens  du lien social et par la peur liée tout à la fois au sort de leurs enfants et à la conscience de leur force physique et de leur pouvoir moindres.

 

 

 

 

 

L’explosion de la pauvreté et celle de la prostitution vont de pair.

 

 

 

 

 

La politesse et la civilité peuvent, à certains égards, être regardées comme des façons de maintenir le contact que l’on peut avoir avec un(e)  autre à la stricte surface, à un niveau superficiel n’impliquant aucun engagement.

 

 

 

 

 

Toute relation un tant soit peu approfondie avec quelqu’un vous confronte automatiquement aux désirs contradictoires ou peu clairs et aux incohérences propres à l’humain, tant ceux de l’autre que ceux qui vous appartiennent. Cela peut quelquefois être usant, décevant, et tout ce qu’on voudra. Il arrive même que, dans certains cas, cela puisse aboutir à une tendance plus ou moins marquée au retrait, à la misanthropie. Pour ménager ses forces.

 

 

 

 

 

Ce qui me maintient en vie ? Je me pose souvent la question.

Et je crois avoir enfin trouvé la principale réponse ; c’est sans doute la curiosité.

Savoir ce qui va se passer, comment vont évoluer, se renouveler, se transformer les choses. Ça reste pour moi un aiguillon, une sorte d’élan résiduel.

C’est à cause de ce changement permanent, ININTERROMPU des choses que je vais mourir. Mais c’est également lui qui me pousse à ne pas m’abandonner aux bras du néant séance tenante. A continuer – sans doute un peu absurdement -  cette existence aux trois quarts désillusionnée (ce qui n’est pas que négatif : la désillusion est chose précieuse parmi les choses précieuses ; c’est un grand pas sur le chemin toujours asymptotique de la sagesse), assez minimale, repliée tel un ermitage et plus souvent qu’à son tour lessivée par la fatigue, la lassitude mêlée de dégoût qui me clouent au lit (en compagnie d’un livre, ou abîmée dans le sommeil).

Malgré cela, je veux SAVOIR. Connaître les avancées de la science. Assister, de loin ou de près, aux nouveaux événements qui émergent, qui se dessinent. L’avenir m’attire en ce qu’il est un renouvellement garanti et, sans nul doute, un réservoir inépuisable de surprises.

 

 

 

 

 

 

 

L’homme est la mesure de toute chose...pour l'Homme. Mais tant d'autres créatures et d'autres entités sont de ce monde. Protagoras a lancé les bases de l'humanocentrisme. Mais chaque être, chaque entité s'aime pour ce qu'elle est, ne l'oublions pas. Ne le voyons-nous pas, à titre d'exemple,  dans un phénomène comme le cancer, résultante d'une sorte de subite "bouffée égocentrique" d'une des cellules intégrées à un organisme bien plus complexe ?

 

 

 

 

 

Les mots peuvent toujours aller plus loin que le monde. Mais il n'empêche : ils n'en produisent toujours et n’en produiront jamais  qu’une caricature.

 

 

 

 

 

La jalousie (ou envie) est un phénomène paradoxal : elle concerne tout aussi bien les orgueilleux que ceux/celles qui sont bourré(e)s de complexes.

 

 

 

 

 

Les pauvres existent, mais les "riches" ne le savent pas. Ou ne veulent pas le savoir. Les privilégiés ne se rendent jamais compte de l'étendue, de la profondeur de leur "chance", qui sont vertigineuses (et qui, de surcroît, coûtent très cher à la pauvre planète). Cela devient de plus en plus indécent. Et ceci s'applique également aux malchanceux, aux perturbés, aux traumatisés, aux "losers" et aux "mal dans leur peau" de tous poils (quelque soit la raison de leur mal-être). "Protéger son petit bonheur", tel est le seul souci de ceux qui jouissent. De ceux qui ont pris L'HABITUDE DE JOUIR.

 

 

 

 

 

 

Le réel est irréductible à nos représentations et mots. Il possède sa propre aura, inaccessible à la capture. Cette faille, cet incomplet, ce retranchement qui nous en séparent, pour diffus qu'ils soient et qu'ils demeureront à jamais, nous hantent. Ils nous essoufflent. Tel un piège. Une distance impossible à combler, qui relance sans cesse notre vain désir. Peut-être est-ce cela, l'enfer.

 

 

 

 

 

J’ai lu des tas de livres. Qui m’ont expliqué le monde. Qui m’ont expliqué l’Homme. Sous les perspectives les plus diverses.

Ce n’est pas pour autant qu’aujourd’hui, je les comprends mieux, que je les trouve plus logiques.

 

 

 

 

 

Le réflexe d’imitation (car, on le sait à l’heure qu’il est, la chose est de l’ordre du réflexe, elle semble consubstantielle à la nature humaine et sans doute liée aux fameux neurones-miroir) de l’être humain peut être, dans bien des cas, prodigieusement agaçant.

 

 

 

 

 

Beaucoup d’êtres humains passent, au fil de leur vie, du credo « Ma mère, c’est tout. » à celui, diamétralement opposé, « Ma mère, c’est rien. ».

Le phénomène s’est, semble-t-il, particulièrement accentué avec le développement récent (du moins en contexte de culture européenne) des familles monoparentales. Ceci est-il lié à un certain « manque d’autorité » des femmes, à la fameuse (et « inconsciente ») « mère toute puissante » si chère à la psychanalyse ou à la relative marginalisation des mères qui restent seules à élever leur progéniture  du fait de leur fragilisation par la pauvreté et par la solitude qui, souvent, les déstabilisent) ?

 

 

 

 

 

Les hommes jouissent à la fois de la complicité masculine (les « copains ») et de l’amour que leur vouent les femmes, que ce soit en tant que « mères » qu’en vertu de l’attirance entre sexes et de l’instinct de reproduction, couplé au réflexe de chercher, pour elles comme pour leur progéniture, une nécessaire protection dans un monde qui, malgré tout, demeure brutal et menaçant à bien des égards. Double bénéfice.

Tout cela a construit la vigueur des sociétés patriarcales.

Si les hommes – qui ont pourtant des mères, des sœurs et des filles – étaient davantage en mesure de comprendre le poids quasi surhumain de misogynie qui, partout sur cette terre, pèse sur le dos et les épaules des femmes, je suis (presque) sûre que ça irait déjà mieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

P. Laranco.












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