Ah ! je vous porte !
Dans mes souvenirs ; et cette malheureuse joie,
qu'escortent
et le temps, et les instants facondes !
Ah ! je vous plains !
Et la vie, à vos pieds, qui s'efface
lentement ; et votre âme, qui s'envole
violemment, quand le
temps s'amincit !
Ah ! comme je vous crains !
Vous et ces malheurs
arrimés à vos ongles menottés ;
sueurs de vos fronts, gouttes de sang,
ce jus de froid mêlé aux feux
de vos veines violentées !
Oh ! que je vous porte !
Dans mes soucis, mes souvenirs, mes pleurs ;
je vous pleure, ô âmes livrées
en pâture aux sauvages !
Oh ! Le temps est vide !
Et votre temps livide :
mille saisons de feu et de larmes ;
le ciel est peint en rouge, la terre en noir...
la vie marche à reculons,
là où l'unique rêve d'espoir
s'offrit son plus beau baiser d'enfer.
Cebastien ARISSOUN.
Gobé, Le 19 février 2021 à 11h36.
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