mardi 20 avril 2021

Cebastien ARISSOUN, poète du Bénin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ah ! je vous porte !

Dans mes souvenirs ; et cette malheureuse joie,

qu'escortent

et le temps, et les instants facondes !

Ah ! je vous plains !

Et la vie, à vos pieds, qui s'efface

lentement ; et votre âme, qui s'envole

violemment, quand le

temps s'amincit !

Ah ! comme je vous crains !

Vous et ces malheurs

arrimés à vos ongles menottés ;

sueurs de vos fronts, gouttes de sang,

ce jus de froid mêlé aux feux

de vos veines violentées !

Oh ! que je vous porte !

Dans mes soucis, mes souvenirs, mes pleurs ;

je vous pleure, ô âmes livrées

en pâture aux sauvages !

Oh ! Le temps est vide !

Et votre temps livide :

mille saisons de feu et de larmes ;

le ciel est peint en rouge, la terre en noir...

la vie marche à reculons,

là où l'unique rêve d'espoir

s'offrit son plus beau baiser d'enfer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cebastien ARISSOUN.

Gobé, Le 19 février 2021 à 11h36.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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