Midi. J’ai faim de littérature et de poésie. Mais le soleil se montre avare de mots ; les vers se cachent, la page reste blanche et je dois recourir au silence pour ne pas mourir de honte de trébucher ainsi et d’être incapable d’écrire pour vous dire l’instant.
Tout mot de ma part, par manque de talent, serait intempestif et blasphématoire, une atteinte aux bonnes mœurs poétiques et à la morale littéraire.
Écrire est un acte de foi et se taire est un impératif quand, de la plume, ne giclent que l’encre de l’insignifiance et la pensée informe d’un écrivassier en panne de lumière et imbu de ses sottises et de sa mauvaise foi.
Midi-cinq: pardonne-moi lecteur, car j’ai pêché. Par orgueil et par prétention.
J’ai rompu le jeûne des mots pour dire la bénédicité et l’exégèse du vide en moi, et cela afin de narguer l’ennui et de noircir la page de mes ruminations tapageuses et lourdes de ce ridicule péremptoire des écrits d’un poète sans génie.
Gillian GENEVIÈVE.
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