Il est là, mon crépuscule
Il songe dans l’ombre à me faire nuit
Il attend un souffle, un balbutiement
Son temps est obscur
Cendres en la maison des paroles
Il dit poussière à venir
Espère-t-il mon effroi, à moi, idole de l’océan céleste ?
Là-haut les nuages dansent, les pommes crissent sous le couteau
L’automne est de travail et de couloirs encombrés
Seul le crépuscule nous ramène à l’abri
Quand le soleil s’écroule, le jour qui finit me voit debout
Mémoire nue et accrochée aux rêves d’infini
Ceux qui parlent au secret de nous
Ceux que le vent n’efface pas
Ces frémissements qui nous traversent à la dérobée
Ceux dont on avait feint l’oubli
Oui
Il arrive que le soir s’éclaire quand les mots se font musique.
Edith BERTHUIT,
avril 2019.
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