Un texte en prose de Jean SAINT-VIL (Haïti) qui RÊVE DEBOUT.

 

 

 

Quand je rêve debout

 

Je rêve debout pensant à toi, à nos manèges qui font bouger mon sang de manière tout à fait inhabituelle. Mon sang qui jusque-là tournait au ralenti et qui peut-être avait cessé quelque temps de tourner. Parce qu'il arrive que quelquefois je sois vaseux de la tête aux pieds, dans les moments où je tombe presque raide mort. Ce sont des moments où comme moi, le monde entier n'existe pas. Ou, inversement, et ce qui est plus probable, ce sont les moments où je dirais que c'est moi qui n'existe pas pour le monde entier.

 

De toute façon, le monde existe et il continuera d'exister du nord au sud, de l'est à l'ouest, avec le souffle des vents qui tournent dans le sens où la Terre décide de les lâcher sur les Terriens, parce que les vents, que je sache, sont les enfants de la Terre qui tourne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean SAINT-VIL.