Tu n'es qu'un rien avec le soleil qui te chauffe
Si tu es aussi sec qu'une branche qui casse
O Amours humides ils t'ont là rendu sauf
De ce désert torride où l'aveu de mort trace
O Soleil de printemps ! Compose florilèges
A la veille des temps des plus fervents arpèges
Va donc voir si merle s'est posé aux nichées
Et par miracle tel si rose s'est lâché
Mémoire ensevelie tu n’oublieras la fleur
Où s'est creusé le lit où se cherche bonheur
L'instant à l'écoute des bruits de l'océan
Ville met en doute le servile néant
Partage ô Poésie l'ombre du soir qui vient
Et à l'espoir saisi–du monde refais lien
N'attends les promesses insultant ton parcours
Garde cette tendresse avec le vent qui court
Défais-toi de la rage où pourrit la récolte
En mille visages de leurs justes révoltes
Yeux ouverts à la ville où paupières tremblantes
Hallucinées d'exil dans la veille naissante
Se jette Misère dans tous ces yeux d'épée
Vous vous voyez désert où guerre brûle paix
N'attendez de hors-là–y crient des incendiaires
Fiers de donner le la : prêchi-prêcha de pierre
En ce soir d'un monde ne te réfugies pas
En sacré qui gronde : transfuge de tes pas
Le sauf-conduit des rois c'est aux corps : la mitraille
Qui pendant à leur loi est fin mot de bataille...
Divulgue le secret de la paix entre nous
Il n'y a nul décret pour peuple qui s'y noue
Oui ! Toi prends le lointain approche-le des rêves
Car leur source n'éteint leurs braises qui s'élèvent
Que brillent mille murs : frontière aux solitudes
Brûle leur allure : Vénus en altitude
Vois où est ton frère ! Chevalier déshérent !
En la nuit qui serre sois l'allié des errants
Oui ! Prends ton épée et donne-lui le la
De la si riche paix ton amour sera là
Quand la féconde Astrée rencontre l'Athéna
C'est pour toi bel attrait : tendre-juste y mena
Poète de tous temps tu trouves ta fontaine
Tu ne veux qu’à l’ instant sa musique s'éteigne.
Alain MINOD.
A Paris le 17-04-2021.
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