Mon enfant, que restera- t-il de cette vie fragmentée ?
Il faut continuer à vivre. Ta présence me rend plus humain.
Tes cheveux commencent à te voiler le front.
Demain, nous jouerons près du puits de l’oncle Alexandre. Nous irons chevauchant le vieux cheval de bambou, cueillir des prunes dans le jardin de grand-mère.
Je te parlerai de cet ours qui grogne, du dragon d’or qui se cache au fin fond des montagnes de l’Himalaya.
Ce soir
La lune est si claire
Qu’on ne peut s’endormir
A mi-voix, je te murmure
Cette chanson qui n’a pas d’âge,
D’une souris verte qui courait dans l’herbe.
Richard TAILLEFER.
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