vendredi 14 mai 2021

Edith BERTHUIT, toujours élégiaque et touchante.

 

 

 

Je n’ai pas su désagréger mes chaînes

Je n’ai pas su laisser s’installer la défaite

Je n’ai pas su être une autre et prendre le dessus

Au bout des mois, je n’ai pas su meubler la perte

J’ai seulement appris à amarrer le petit matin au ramage pétillant des oiseaux

J’ai seulement appris à accepter les pensées cotonneuses de ton lointain

J’ai seulement appris à enchaîner mon silence à ton amputation

J’ai seulement appris le poids en moi de l’arrachement

 

 

J’ai appris trois mots pour ne pas rouiller :

« je t’aime ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Edith BERTHUIT.

Mai 2017.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire