Le nuage a des étages.
Une fois escaladée
la veine de sang de feu,
la striure de cristal,
la corde hantée de deltas
tu accèdes à ses degrés,
à ses marches de géant
apothéose, chemin fauve équarrissant le ciel,
Annapurna triomphal
de rages en agrégats
temple aux stupas batailleurs
comme verrues courroucées,
formidables plissements
qui effondrent les trous noirs
et pétrissent les à-pics,
en font
figements de fleurs,
vaisseaux
à multiples ponts.
Les gargouilles ont le sang chaud
et les parois roulent
en vain;
le colosse te broiera
dans sa menace de fer
chaos de sables mouvants
qui poussent des cris de bœufs
lumière au bout du tunnel,
bout du loin
ou loin du bout.
Le nuage est à l'ancrage
et souffle par les naseaux
encrages et calligraphies
piétinant
les rêves épars
et tous les songes pillés,
exorbités
qui se cabrent.
Patricia Laranco.
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