Hier je ne t'ai pas vu dans mon miroir
Tu es ma parure, mon reflet.
Votre image captive
pourrait un jour disparaître, sans plus
il ne resterait plus de toi ni le plus léger grain
ou mousse palpitante ou air étouffé.
Hier tes baisers se promenaient dans les parcs diffus.
Ta voix m’envoyait des ravages
Et au passage, ça me donnait du souffle.
Tu n'étais pas une méditation bouddhiste
ou une furtive pensée,
Tu étais mince comme le vent
et tu as écrasé la réalité
Pas d'ésotériques allusions.
Tu étais droitier en visant :
Tu étais arbre, jungle, racine, feuillage.
Et aujourd'hui tu es dans l'espace
les pierres tombent du ciel
caillant ta peau visqueuse
ton goût atrabilaire
Ta mélancolie silencieuse.
Cette salope fidèle qui t'attache.
Tes mains m'ont aidé à déshabiller
les méandres tumultueux.
C’ est comme ça que je ne cherche pas aujourd'hui
le reflet de ce que j'étais, de ce que je suis.
Je vois nettement l'échec sombre dans sa loi
le désir sans gants qui regarde le temps passer.
Ce sera le deuxième cortex, je me demande,
qui va rallumer mon amour effrayé ?
Jorge PALOMINOS, alias KUTALILO.
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