Sous le soleil, la mer, flaque désespérée, s’ennuie et n’invite pas au voyage. Dans la touffeur du jour, odieusement bleue, elle cède à l’immobilité.
Les désœuvrés tapent dans un ballon sur la plage. Les filles sont à la corvée d’eau. Les petits reviennent de l’école, bruyantes facéties et brusques rigolades dans la rue poudreuse de cailloutis.
Derrière le mur, éclats de voix d’un père qui ne décolère plus. Lassitude des mères qui n’entendent plus.
Les jeunes filles changent de masque, perdues dans ces mondes si dissemblables qu’elles affrontent toutes ensemble. Comment discuter, s’amuser, déambuler, se parer ? Comment vivre sa fougue ? Comment échapper à la pesanteur des œillades ? Comment respirer encore quand il faut étrangler toute turbulence et toute vivacité ?
Edith BERTHUIT,
juin 2017.
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