vendredi 22 avril 2022

Une réflexion de P. LARANCO, FEMINISME ET BOBOÏTUDE.

 

 

Dans les pays latins en général, et en France en particulier, le culte de l'Amour et de la séduction (qui vient probablement du fond de la civilisation romaine) a constitué, pour les femmes, un subtil et puissant obstacle aux différentes tentatives menées depuis le XVIIIe siècle pour casser la rigidité qui régit les codes de genre.

Encore aujourd'hui, même dans des espace urbains réputés "progressistes" et "cultivés" tel celui où je réside, la misogynie, chez les hommes comme chez les femmes, demeure affleurante sous le vernis somme toute assez superficiel d'ouverture d'esprit, de "politiquement correct" et d' "esprit sympa de village" qui y est hautement de rigueur. Volonté de se faire passer pour (ou de s'auto-convaincre d'être) ce que l'on n'est pas, pas encore, pas tout à fait ?...Je ne sais, mais le vieux réflexe (ou le faux/vrai "délice") de jouer les "petites dames" (c'est à dire de se taire, de se montrer conciliante, "gentille" voire maternelle et/ou minaudante, histoire de rassurer la gent masculine qui risquerait, par les temps qui courent, de devenir trop alarmée face à la disparition de la fameuse "complicité entre les sexes" et/ou de pouvoir continuer à "séduire", à goûter la sorte de griserie que procure, malgré son caractère pour le moins fragile, passager, capricieux, l'aimable attirance entre le masculin et le féminin) est loin d'avoir déserté les comportements hexagonaux femelles.

La femme "branchée", à la pointe du progrès dans le domaine de l'évolution des mœurs qui hante actuellement les édens "végétalisés" et hautement high-tech de la "boboïtude" post-révolutionnaire et excentrique jute ce qu'il faut est, en France, qu'elle le veuille ou non, une héritière de la romanité, du catholicisme, du New age et de la contre-culture hippie revue et corrigée "made in France".

Elle est revenue vers les vertus "intemporelles" de la petite famille qu'on fonde - même si, maintenant, elle veille bien à la fonder avec un "papa-poule" hipster pacifiste et "conscient de tous les enjeux sociétaux qui se jouent" (quoiqu'un tantinet fade).

Quoi qu'elle en pense, quoi qu'elle en dise, elle existe dans un entre-soi frileux mais "cool" (du moins à ce qu'elle clame à tout vent, même si ça sonne "grave" paradoxe) qui s’accommode, ma foi, bien, de la tradition bourgeoise (ou petite-bourgeoise) dont son subconscient, ce sale petit sournois, a hérité. 

Les marginaux ? Elle leur sourit, car elle les trouve "pittoresques". 

Mais attention...il ne faut pas qu'ils s'approchent un peu trop près ni qu'ils "la ramènent", car elle a ses codes.

Pas trop de "vieux" ni de "sangsues" portant les stigmates de la "lose" .

Pas de "harpies", de "harengères", de "pétroleuses", de "pasionarias" dans son milieu trop policé ! Pas de "bonne femme" trop sûre d'elle alors qu'elle n'appartient pas à son élite ! Ce sont elle (et son homme) qui fixent les Valeurs, et l'on doit s'en souvenir !

La femme n'incarne-t-elle pas, par excellence,  la Paix, l’Équilibre...la bonne vieille "Nature", si maternelle (et revenue au goût du jour) ?

 

 

 

 

P.Laranco. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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