mardi 11 septembre 2018

Edith BERTHUIT.



Ce matin, elle a descendu les marches une à une, sans bruit. 
Quand elle a poussé la porte, la rue dormait dans l’écho du camion 
des poubelles. 
Dans l’aube ralentie, la vie semblait brumeuse. Vapeur sale 
des usines. Elle a respiré la cité, le coton épais des barres et tours. 
Écouté l’éveil des alvéoles jaunes.
Minuscule et vive, sa pensée s’envole dans le gris des murs. 
Pensée bisou, pensée câlins. Pensée-rire malgré l’interminable trajet. 
Marche au long des rues fermées et froides. Bus sur de vagues silhouettes
closes et rapides. Le train dans une banlieue figée et comme absente. 
En elle, une envie de pleurer et de rire en même temps, vivre et aimer.







Edith BERTHUIT.

(septembre 2013)





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