mardi 11 septembre 2018

Patricia LARANCO .



L'air stagnant, fauve a une couleur de cafard,
de flétrissure où le soir se met à croupir;
tous baigne dans cette ambiance obscure, fripée
où le gris vient aussi mettre son grain de sel.




Oublié, le soleil de cet après-midi
dont ruisselaient les coquetteries de bijou.
La lumière a laissé place à la matité
confuse et amorphe qui ternit tout espoir.
Les papiers peints reprennent leur aspect fané
et au carreau se traîne un sombre et glauque vert
qui entretient une lumière sans vie
où le vent agite les feuillages à loisir.




Il est temps de se replier, comme l'éclat
déserteur, de refermer les volets pour fuir
ce spectacle propre à nous consterner le cœur
que seules à présent contrent
la chaleur du lit
et la lumière artificielle en îlot
rouge et rond comme quelque cocon
où je lis.

























Patricia Laranco. 









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