mardi 25 septembre 2018

Richard TAILLEFER (France).



A Patrick Lipski.





Tu seras toujours là. J’attendrai en vain ton retour qui ne viendra pas. Les armes se tairont. Demain naîtra un jour nouveau. Maintenant mon sac est léger. J’emporte avec-moi ton visage qui jamais ne s’efface. Je vous ai tant aimé, Ô Lili, Ô Marlène, Ô ma mère, toi la belle polonaise, trop tôt disparue.



« We will create a world for two ».



Je me souviens de cette loge des Folies Bergères où gamin pas plus haut que trois pommes, je gambadais au milieu des filles magiques au corps nu et toi tu dansais, dansais sur la scène de la rue Richer.



La vieille lanterne s’allume encore et m’accompagne par tous les chemins de galère. Le mur qui nous séparait les uns des autres est tombé. Dans le brouhaha de Berlin s’élève un impossible rêve.



De jeunes gens défilent tout le long d'un immense « Carnaval des Cultures » Underground. Entends-tu, cette musique Pop/Techno parade et cette folle clameur des marteaux piqueurs, bramer un air fragile en liberté.



« Notre part de nuit nous égare parfois. » 
La mémoire n’est pas qu’un détail.




























Richard TAILLEFER.
Texte inédit.
Septembre 2018







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