« J'ai la nostalgie du pain de ma mère, du café de ma mère, Des caresses de ma mère… Et l'enfance grandit en moi… » : ainsi commence Oummi, fameuse ode à sa mère (1966). Enfant de Galilée, Mahmoud Darwich a connu l’exil à 6 ans, quand sa famille a fui Saint-Jean-d’Acre, devenu israélien après 1948, pour le Liban. A leur retour, un an plus tard, « Akko » était devenu une ville juive et les Arabes ne pouvaient plus se déplacer sans autorisation – l’adolescent a souvent atterri en prison pour avoir bravé l’interdiction. C’est ce traumatisme qu’il exorcise adulte quand il parle de sa mère, symbole d’une enfance brisée et d’un foyer confisqué : à travers elle, le poète file la métaphore palestinienne de la patrie perdue, mais dit aussi la douleur de l’exil.
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