Je ne suis pas que silence
je suis aussi la source rugissante
au sortir de l’hiver
la fureur cadenassée
des anciennes marées
la rage contenue
sous les bouchons de lave
Je suis mon premier pas
mon premier souvenir
noyé sous les sargasses
et sous cette poussière
qui ne veut plus voler
Je suis l’ombre lassée
du silence meurtri
le lierre et les orties
du mur qui s’effondre
Je suis le rêve qui s’étrangle
sous les derniers reflets
d’un soleil qui s’éteint
sans rien vous expliquer
José LE MOIGNE,
le 10 avril 2020.
©
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