Avant l’orage, avant les mots. Je ne sais si je serai mort demain, ou après-demain. Je ne sais si le monde sera différent.
On dit que les dieux jamais ne meurent.
Je ferme les yeux, m’enveloppe sous la couverture et ne pense plus à rien.
J’emporte avec moi ces musiques, ces voix proches et lointaines de ceux que j’aime. Dans le jardin, l’arbre aux merveilles, la marguerite oubliée.
Dans les rues une horreur somnambule, en peine lumière envahit tout mon corps. Je croise les mains sur les genoux. Miséricorde d’excès et de torture.
« Dar-es-Salam » Où se trouve le Cap de bonne-Espérance ?
Il faut bien continuer à vivre. Les cloches oscillent, hurlent dans la nuit. Les terrasses de tous les Kafés sont inaccessibles à toute imagination.
Si ma voix pouvait parvenir jusqu'au ciel. Moi qui n'ai ni dieu ni maître.
Dans ma quarantaine oisive, je guette en vain le retour du printemps.
J’observe cette vie qui passe
Que je ne peux suivre
Telle une ombre sous un masque noir.
"Dar es-Salaam signifie "la maison de la paix".
Richard TAILLEFER.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire