Passez, ô troupeaux charbonneux,
bancs de poissons encreux, charnus,
mêlées de corps mal dégrossis
emplissant les tréfonds du ciel;
défilez en groupes compacts,
en vilains tas opaques, obscurs,
en macules de cambouis
gris grimaçants sur le ciel clair
qui écrasent
la fin du jour.
Vous semblez des funébreries,
de cauteleuses processions
aux sinistres intentions,
aux lourds projets rébarbatifs;
allez-vous nous dévorer tous, nous ôter toute
notre joie ?
Ne transportez-vous pas en vous,
déjà,
le voile de la nuit ?
Texte et photographie : Patricia Laranco.
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