Je n’ai jamais assuré grand-chose au niveau social. Aujourd’hui, je ne peux et donc n’assume rien. Je ne jouis que du plaisir de respirer, d’argumenter mon existence par la vaine présence de ce moi (qui n’est pas moi) sur page blanche.
Je ne sers plus à rien. Le troupeau, logique, tragique, s’en va bêlant, sans se soucier de la bête blessée, à ses côtés.
Il est normal que je paye cette arrogance de vivre libre, cette appétence venue d’enfance, du beau et de l’élévation.
Je ne me plains pas. Je ne me plaindrai jamais tant qu’il y aura derrière ce fil nous séparant de l’invisible cette possibilité d’essayer d’être, tout en l’étant jamais, cet absolu qui illumine nos vies reptiles.
Serge-Mathurin THEBAULT.
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