Tous les âges qui ne sont encore advenus
sont massés derrière la porte condamnée;
ils toquent et toquent, comme pour réclamer dû
impatients d’avoir accès à l’état présent;
je les sens
qui s’impatientent par milliers,
lassés d’être de simples limbes maugréeux
même pas vraiment sûrs d’être incarnés un jour.
Tout comme Kandinsky, Picasso ou Frida,
Dali, Fini et autres probabilités
hurlèrent à Michel-Ange, à Vinci, à Van Gogh
« Pressez-vous, nous avons des champs à explorer,
tant de champs que vous n’imaginez même pas ! ».
Tout comme Einstein et Gödel et Bohr et Feynman
et Hubble et Hawking faisaient, à leur insu
les gros yeux à Copernic, Galilée, Newton
ceux et celles qui donneront au futur chair
ont sans doute hâte de se matérialiser,
de quitter l’enveloppe brumeuse qu’ils ont
et qui fait résonner cet huis
sans qu’on l’entende.
Patricia Laranco.
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