Ici, la vie n’a plus de fontaine, chaque pièce t’attend.
Ici, les mots vides repartent dans la gorge sans te parler.
Ici, les pleurs ont remplacé nos rires dans la brèche du néant
Coassements béants qui s’épuisent à interroger la fatalité
De ces rencontres soyeuses à qui tu chantes l’amour.
Ici, je prends les jurons, je reçois les coups.
Ici, un cheval fou piétine dans ma tête.
Ici, le silence baise la mort, la nuit fait tempête.
Les heures doutent, midi est un trou noir.
Le repos est une menace, le calme s’orage en minuscules coups de tonnerre.
Ici, ta présence est pendue au perroquet de l’entrée
Souvenir d’une atmosphère colorée,
Mise en garde contre l’abandon innocent aux lèvres noires.
Ici, ces accidents sont familiers, cortège d’obstacles à la tranquillité.
Ici, les mois s’insinuent dans les os. Je deviens acariâtre.
Edith BERTHUIT.
Mai 2017.
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