CONFIDENCES.
Oui, je me confie au vent qui s’en va
Sans se soucier du temps qu’il fait
Et qui, discret, jamais ne rapportera
Mes obscurs secrets à quelque postérité.
Je me confie au silence du désert
Que jamais n’interrompt le vacarme
Des égarés et acariâtres dromadaires
Dont assoiffés sont le cœur et l’âme.
Je me confie à l’apaisante douceur
De la forêt berçant ainsi les esprits
Dont l’accablante et inutile lourdeur
Pèse sur les frêles épaules de la vie.
Je me confie à la solitaire montagne
Dont le long silence n’est que l’écho
Des gens déçus par la vie, compagne
Infidèle qui les a tous rendus idiots.
Je me confie à la chaleur de l’ombre
Qui ravive les braises de mes joies
Enfouies sous les vieux décombres
De mes espoirs et, oui, de ma foi.
Je me confie à la vitalité de la mort
Que même le temps, jamais, n’altère
Dieu lui ayant confié mon ultime sort
Qui rend toute éternité plutôt éphémère.
El Hadji Gana SENE.
Matam, le 10/03/2023.
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