LES INVISIBLES.
(2)
Nuit identique. Toujours le même RER de la ligne D. Nuit égale au silence. Trois heures du matin. Nuit semée d’étoiles. Profonde inquiétude d’une femme somnambule. Les mains croisées sur les genoux. Immense douleur d’un monde où tout se dérobe. Tout à côté d’elle, les joueurs de cartes. Les pervertis du décibel réfugiés sous leur casque.
Ne pas s’apitoyer sur soi-même. Ne pas pleurer.
Lumières de la ville quand la vie se métamorphose. Tendresse morte. Un froid glacial me rattrape. Envahit tout mon corps.
Encore une nuit comme une autre.
Faire le ménage dans sa tête.
Vastes bureaux vides de toute humanité.
N’être qu’une ombre.
Quand rien ne te rattache plus à rien.
Richard TAILLEFER.
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