LES INVISIBLES.
Il est là. Appuyé contre un mur délabré. Je le croise tous les matins, Porte de la Chapelle. Pas un signe de la main, l’index et le pouce pour toute parole, il attend sa cigarette. Un instant où je lis dans ses yeux une profonde solitude. Reste cet orgueil du désespoir comme ultime identité.
Je devrais le voir, tout simplement le voir.
Ne pas rester étranger à cet homme
que je croise chaque matin
Porte de la Chapelle.
Un visage, rien qu’un visage.
Qui pourrait être le mien.
Richard TAILLEFER.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire