Liberté, tu navigues dans tous
les soleils,
ta voile haute est celle
de la lumière.
Je t'ai cherchée partout surtout
dans la beauté
dans l'insolite beauté poivrée
du vent neuf.
Je t'ai surprise
en la danse des graminées,
en la clameur muette des foules de
fleurs
qui se pressaient jaunes
en les trouées du balcon
tels des rassemblements
de gamins acclameurs.
Je t'ai trouvée dans le bleu
bien planté du ciel
ainsi que dans ses nuages
en apesanteur
légers, comme sont, sur l'eau,
des coques de noix
et si insouciants dans
leur souci de voguer.
Je t'ai vue dans l'espace
jamais démenti
même quand enfoncé
au cœur de l'horizon
comme une tentation ou
un béant appel.
J'ai ressenti
ton extrême dépouillement
en suivant le galop des
terres aplanies
et en me perdant dans
leur mouvement vainqueur.
Tu étais là, sous forme
de suggestion,
d'évocation,
de promesse auréolée
quand le moindre photon
exaltait sa lueur.
Je t'ai même aperçue en nappe
sur les champs
et tu ressemblais tant,
à ce moment
au Rêve.
Texte & photographie ; Patricia Laranco.
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