vendredi 20 septembre 2024

Richard TAILLEFER (France).

 




Que savez-vous de ces chemins abstraits, de cette énigme où clignotent des étoiles à l’infini. Le matin, fenêtres grandes ouvertes, je m’égare, étranger à ce que je vois ou ne vois plus. J’allume ma pipe de Cogolin, me renverse sur ma chaise et me libère de toutes ces pensées qui me poursuivent comme des histoires sans parole.
Tout voyage ne vaut pas retour
Comme l’eau qui s’en va sous le vieux pont de bois
Je m’en vais vers le soleil couchant
où le vent jamais ne s’apaise.
Qu’une voie lactée m’ouvre le chemin. Ce rêve de la nuit où brille une petite lumière. Vastes champs de solitude au carrefour de mes pages. Je cherche l’essentiel, peu importe le mystère. L’ombre d’un poème universel oublié entre les maux. Immenses trous noirs qui m’absorbent dans un dernier murmure avant l’obscurité.
Au cœur de la nuit
Quand les cloches oscillent
Entre vie et trépas.








Richard TAILLEFER.
In Les invisibles, Gros Textes, 2024.
























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