vendredi 13 mars 2020

Rufin RANDRIANARIVELO (Madagasikara).






















Et tu restes là,
Inerte
Devant la porte de tes rêves.
Et tu restes là
Prête à tomber
Dans la boue noire de la réalité vécue...


Tiens !
Un instant !
Où vas-tu mener tes pas ?
Là-bas ?...
Vas-y entendre
Les cris des cœurs mutilés,
Les cris des terres foulées
A tes pieds,
Les cris des peurs tenaillant
Les âmes folles des désespérés,
Le grandissement
Assourdissant
Des tonnerres
En colère,
Les gémissements 
Des êtres à l'agonie
Au bord du ravin de la mort,


Vas-y entendre
Ces cris stridents
Des enfants abandonnés;
Cris mêlés aux larmes
Assistant aux massacres odieux
Des victimes des injustices…


Tout est en deuil,
Tout est en sang
Au pied de l'église,
Tout est incarné dans les images
De tes voix écumantes…


Ne vois-tu pas
Le reflet sanguinaire
De leur vengeance...
Ne les entends-tu pas,
Ces cris de guerre,
Ces cris de haine,
Ces cris des injustices
Ces cris de vengeance....
Ne les entends-tu pas ces cris ?


Vas-y entendre
Les échos épineux de leurs pas,
Vas-y entendre
Les voix coléreuses et colériques 
D'une nuit orageuse,
Vas-y entendre
Les battements des ailes blessées,
Vas-y entendre
La randonnée des cris,
L'étendue des pleurs,
La profondeur des chants plaintifs
Se muant en révolte
Des victimes affamées,
Assoiffées 
Qui se ruent vers le lac.
Soif d'être affranchies,
Soif d'être libres,
Soif de l'Amour
Et de la Paix.


Et tu restes là,
Prête à tout 
Au-delà de la porte de tes rêves.
























RANDRIANARIVELO Rufin





























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