LA CHOSE
Un cri, un bruit !
Un son étrange
Dans le noir qui dérange
Dans le silence de la nuit
Une chose informe gémit
L’angoisse m’envahit
Je n’ose bouger
Pas même respirer
Des frôlements furtifs
Mettent mes nerfs à vif
Accroupie dans l’ombre noire
Je guette, j’épie, j’écoute
Le son d’un goutte à goutte
Qu’enflent les battements péremptoires
De mon cœur effrayé.
La Chose est là, tapie
Prête à se précipiter
Sur mon corps endolori
A force de se recroqueviller
Je crois sentir
Une masse tentaculaire
Enserrer sans faillir
Mes trop tendres chairs
Je guette, j’épie, j’attends
Perdue dans la nuit
L’ultime petit bruit
Annonciateur de l’instant
Crucial. Mon cerveau engourdi
Perçoit une faible lueur
Je sens s’évanouir ma peur
Tandis qu’à demi endormie
Je prends conscience lentement
Au son strident d’un réveil
Du cauchemar qui, brusquement,
A mis fin à mon sommeil.
Cary DEVILSEYES
1985
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