Depuis mon retour de l’hôpital, je n’ai été voir qu’une fois la mer accompagné par ma sœur, en cette pointe de Kerpenhir, où le ciel changeant l’agrippe toujours à son esse d’éternité.
Je ne peux plus, question mobilité, aluner mes pas sur ses sentiers douaniers, calligraphier les saxifrages, dans leurs sensations particulières de saisir l’iode et le rendre à votre narine, aussi vivifiant que si elles l’avaient créé.
Je ne peux pas, non plus, caresser l’aplat du menhir, attarder, jouisseur du vivant, mes doigts sur la paume velours, mousse d’un talus.
Je ne veux déranger personne pour m’y amener. D’ailleurs, elle réclame d’être seul pour expirer dans la méditation, le poème suspendu entre sa vague et le rocher.
Tant pis, elle n’est pas loin. Je la sens. Chaque matin, visiteuse que déplace le vent, elle entre dans mon couvent, puis, répands négligemment jusqu’au rebord de la fenêtre, une odeur marine... Le vieux foc retrouve la voile de son esquif.
Texte et illustration photo : Serge-Mathurin THEBAULT.
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