Je ne t'entendais plus
les étoiles s'éteignaient
les unes après les autres
la rivière s'était tue
et les pierres levées
s'en étaient allées
vers des galaxies lointaines.
La nuit ressemblait à un cimetière
à la fin d'une nuit d'été
dans les voiles de l'aurore
rose et grise aux mains vertes
des jours des années des siècles
ont passé sur mon chemin poussiéreux
je cherchais un miroir magique
parmi les ruines d'un château fort
que j'avais rêvé autrefois
et je m'apprêtais aux adieux
sous un chêne fabuleux
dans lequel avaient vécu
des générations d'elfes et de fées
dans ses nœuds de gui aux fruits écarlates
se transmettait au fil de la faucille
le secret des druides en allés
et soudainement c'est le chant d'un rossignol
qui m'a parlé de toi o reine des fougères
gardienne des lieux sacrés
où l'amour se régénère en silence
dans la belle tissanderie de l'éternité ;
je savais maintenant que tu m'attendais
quelque part parmi lichens et mousses.
Je t'ai imaginée vêtue de perles de rosée.
C'était il y a bien longtemps
bien au-delà de mes souvenirs.
J'ai vu alors la pleine lune se lever
et la nuit m'a comblé de baisers.
C'est ainsi que je suis devenu libre.
André CHENET.
Le 20 août 2021.
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