vendredi 10 septembre 2021

André CHENET (France) nous parle d'un SORTILÈGE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne t'entendais plus

les étoiles s'éteignaient

les unes après les autres

la rivière s'était tue

et les pierres levées

s'en étaient allées

vers des galaxies lointaines.

La nuit ressemblait à un cimetière

à la fin d'une nuit d'été

dans les voiles de l'aurore

rose et grise aux mains vertes

des jours des années des siècles

ont passé sur mon chemin poussiéreux

je cherchais un miroir magique

parmi les ruines d'un château fort

que j'avais rêvé autrefois

et je m'apprêtais aux adieux

sous un chêne fabuleux

dans lequel avaient vécu

des générations d'elfes et de fées

dans ses nœuds de gui aux fruits écarlates

se transmettait au fil de la faucille

le secret des druides en allés

et soudainement c'est le chant d'un rossignol

qui m'a parlé de toi o reine des fougères

gardienne des lieux sacrés

où l'amour se régénère en silence

dans la belle tissanderie de l'éternité ;

je savais maintenant que tu m'attendais

quelque part parmi lichens et mousses.

Je t'ai imaginée vêtue de perles de rosée.

C'était il y a bien longtemps

bien au-delà de mes souvenirs.

J'ai vu alors la pleine lune se lever

et la nuit m'a comblé de baisers.

C'est ainsi que je suis devenu libre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

André CHENET.

Le 20 août 2021.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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