UN BOUQUET.
Un bouquet de roses à la main,
Debout devant l’austère stèle,
Il pleurait sur sa vie sans elle
Pauvre hère, sans lendemain !
Tel Hypnos et ses fleurs de pavot,
Saurait-il endormir sa colère
Et s’absoudre de sa misère
En lui offrant l’éternel repos ?
Pourrait-elle lui pardonner
Ces années d’égarement
En tromperies et errements
Pour des fleurs vite fanées ?
Devant la haute cheminée
Malgré la peur, il restait digne.
Il attendait, qui sait ? Un signe,
Un souffle, une âme damnée ?
Enfin, il emprunta le couloir
L’esprit par trop ensommeillé
Et vit, posées là, sur son oreiller,
Ces trois jolies roses noires.
Cary DEVILSEYES.
03/08/2021.
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