Te souviens-tu de ce bambou vert
Planté près du lac amoureux ?
Même si je ne serai jamais plus lui,
Je chante encore par son cœur,
Et j’exprime encore son âme.
Même si désormais
Ne ne me tiendrai jamais plus
Que dans cet instrument appelé Valiha, (*)
Toujours, malgré cela
Demeurerai cette Âme
Qui adoucit les mœurs.
Toujours je resterai racine originale
Debout sur un seul pied
Et même en l'absence de mon habit d'espoir
Perdureront toujours ma belle nudité,
Mes cordes en fibres
Si bien faites et actionnées
Par la virtuosité,
La magie de tes doigts;
Je serai satisfait,
Tenu dedans tes bras
Qui me feront chanter
L’extase de la Vie.
Te souviens-tu de ce bambou
Jadis planté au bord des eaux
Au clapotement amoureux ?
Avec tes doigts magiques et invisibles,
Tu as su faire vibrer les fibres
Qui sont l’essence de mes cordes
Et, donc, le noyau dur de moi.
Grâce à toi, je suis toujours là,
Je vis et m’exprime toujours,
Mon être spirale dans l’air
Du fait de tes mains,
De tes notes.
(*) Instrument de musique à cordes malgache originaire du Sud-est asiatique.
RANDRIANARIVELO Rufin.
(Illustration photographique : Patricia Laranco).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire