Le paysage
Parodie
Le désert
Et m’offre une scène
A l’abandon
Et avant
Le coucher
Et le retour
De la lune
A corps perdu,
Je me relie à son énigme
Et je m’enfonce
Dans l’étau
De l’absence
Et de la solitude
Sombre
Et nue.
Je débusque
Les parois
De la nuit
Mais je me heurte
Au mutisme
Des ombres.
Se dresse alors
Devant moi,
Par-delà les mots
Le possible écart
D’un poème
Chargé de mémoire.
Mais à quoi bon
La parole
Et les souvenirs
Alors que j’arpente
Le territoire
De son silence ?
À quoi bon
Le rêve
Ou les mirages
Face au temps
Long et insoluble
Hanté par son visage ?
À quoi bon ?
Le cœur à l’écoute,
J’ai les paupières closes
Et j’ai rejoint les rives
Des supplices
Et des angoisses.
Ce soir,
En ce corps
Rongé
Par le songe
Et la fièvre
Captif de ses moindres mots,
J’abjure
Avide
De turbulences
Le réconfort
Des nuits
De l’été
Et à voix haute,
A voix tendre,
Ivre de tout
Ce qu’elle est
Je m’insurge
Contre l’ordre du monde
Et au seuil
De la brume
Et du sommeil,
J’éconduis le vide
Et je me laisse aller
A la confidence
Sachez, lecteurs, que ma silencieuse me manque.
Gillian GENEVIÈVE.
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