vendredi 10 mars 2023

Gillian GENEVIÈVE (Moris) aux prises avec sa SILENCIEUSE.

 

 

 

 

 

 

Le paysage

Parodie

Le désert

Et m’offre une scène

A l’abandon

 

 

 

Et avant

Le coucher

Et le retour

De la lune

A corps perdu,

Je me relie à son énigme

 

 

 

Et je m’enfonce

Dans l’étau

De l’absence

Et de la solitude

Sombre

Et nue.

 

 

 

Je débusque

Les parois

De la nuit

Mais je me heurte

Au mutisme

Des ombres.

 

 

 

Se dresse alors

Devant moi,

Par-delà les mots

Le possible écart

D’un poème

Chargé de mémoire.

 

 

 

Mais à quoi bon

La parole

Et les souvenirs

Alors que j’arpente

Le territoire

De son silence ?

 

 

 

À quoi bon

Le rêve

Ou les mirages

Face au temps

Long et insoluble

Hanté par son visage ?

 

 

 

À quoi bon ?

Le cœur à l’écoute,

J’ai les paupières closes

Et j’ai rejoint les rives

Des supplices

Et des angoisses.

 

 

 

Ce soir,

En ce corps

Rongé

Par le songe

Et la fièvre

Captif de ses moindres mots,

 

 

 

J’abjure

Avide

De turbulences

Le réconfort

Des nuits

De l’été

 

 

 

Et à voix haute,

A voix tendre,

Ivre de tout

Ce qu’elle est

Je m’insurge

Contre l’ordre du monde

 

 

 

Et au seuil

De la brume

Et du sommeil,

J’éconduis le vide

Et je me laisse aller

A la confidence

 

 

 

Sachez, lecteurs, que ma silencieuse me manque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Gillian GENEVIÈVE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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