KASSAK, LA DANSE DES CIRCONCIS.
Comme je marchais bredouille dans des rues de hasard
J’entendis au loin dans la nuit blonde
Des cloches de rires et des chansons païennes.
La lune mature éclairant mes pensées
Je pressai le pas vers la soudaine ambiance.
Des circoncis s’étaient assis les jambes roides-équerres.
Une foule autour d’eux chantait et dansait.
Un feu de bois réchauffait les corps
Et sa fumée âcre empoignait les chœurs.
Le tam-tam arrogant parlait aux étoiles
Et les étoiles complaisantes riaient aux éclats
Tant la morsure aiguë des fouets des selbés
Avait perturbé les déhanchés arythmiques
De ces danseurs sous contrainte.
Je reviendrai demain après le couscous
M’offrir entier aux chants suaves des selbés
Ces aèdes conteurs et poètes des kassaks
Je reviendrai demain.
Sera-ce pour une coupe de chants aux sceptres de bois
Ou un sceptre de bois sur la coupe dénudée des circoncis ?
Je reviendrai demain chanter danser et rire
Je reviendrai demain.
Alassane NDIAYE.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire