LES VACANCES.
Poème dédié à une ancienne camarade de classe très proche et pourtant définitivement perdue de vue à la fin des études.
Un parfum frais d’au-revoir
Sur ma paume droite d’absence
Picote mon cœur.
Mon regard froid de ce soir
Devant ton envie d’obéissance
Piège mon bonheur.
Debout sur l’embarcadère
Longtemps après ton départ
Je chuchoterai encore des mots cabrés.
Comme un étalon rétif
L’esprit désormais insulaire
J’apprendrai l’alphabet du pêcheur
Et la géométrie du piroguier.
Je dessinerai sur les vagues
Les contours confus de l’amour
Que ne peut effacer ni ouragan amblyope
Ni flux ni reflux.
Je garderai ma paume droite ouverte
Sous mon nez hors d’atteinte
Et reniflerai à bout de souffle
L’effluve de l’absence.
Un parfum vrai d’au-revoir
Sur ma main moite
Me mènera au plus profond de toi
Dans l’intimité chaste de nos confidences
Entre les vers composés naturels
Échangés furtifs écoliers
Entre deux cours pesants de lassitude
Et qui déridaient nos fronts de somnolence.
Alassane NDIAYE.
1970.
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